Fun
Fun, littéralement en anglais : amusement, gaieté. Avec un tel nom, les architectes Michel Joubert et Bernard Nivelt ont très vite dévoilé leur intention dès 1981 : concevoir un nouveau monotype où le plaisir et les sensations sont au rendez-vous. Pari réussi, à un détail près : le joujou en question est un fin régatier qui nécessite un minimum d’expérience. C’est la raison de son déclin en France à la fin des années 80. Suite au divorce avec Jeanneau et le CN Angloises en 1993, le Fun s’est exporté en Italie où il est toujours construit par le chantier transalpin Lillia, réputé dans le monde entier pour sa fabrication des Start. Suffisamment technique (gréement fractionné, bastaques) pour pimenter la régate, le Fun est très vif et se laisse barrer avec beaucoup de bonheur. Cabine pas très fun mais efficace : quatre couchettes et un mini-bloc cuisine forment un ensemble des plus dépouillés qui servira néanmoins à l’équipage une nuit entre deux régates. Le Fun est l’un des voiliers habitables les plus complexes dans la diversité de ses réglages de voile et du gréement dormant. Pensé pour un groupe de quatre personnes, chacun trouve un poste à bord (peu de place pour la croisière). Les subtilités et les combinaisons de réglages ne manquent pas, ce qui en fait un sujet ouvert à toutes les conditions de vent. Conçu plutôt pour les équipages déjà expérimentés, ce bateau fournit des sensations de glisse et de vitesse comparables à celles de la voile légère.