DC 20
DC 20 : Deriver-Cruiser ou Dériveur à Cabine de 20m². Réponse supposée de l’architecte Georges Silvant aux lignes vieillissantes et frileuses des voiliers de l’époque, le DC 20 affiche d’entrée une silhouette moderne et des caractéristiques qui en font un dériveur transportable de 6,70m plus marin et plus costaud que le 590 ou le Bélouga, son précurseur patenté. Voilier idéal pour la régate, la balade ou la croisière côtière, en mer ou sur rivière, le gréement se montre peu sous des airs trop timides. Il glisse en revanche avec la même classe que ses ancêtres et procurent de belles sensations au près passé force 3 grâce à une coque plus légère et à un lest plus lourd. Le bateau supporte malgré tout assez peu la gîte et perd sa vitesse assez rapidement. Le pont ressemble comme deux gouttes d’eau à celui du Bélouga à l’exception du roof au design novateur. Safran large et coffres volumineux sont à souligner. En cabine, les aménagements comprennent deux couchettes, une penderie, deux placards, deux étagères. Possibilité de WC et couchette dans le poste avant. Les quinze premières constructions sont en bois, supplantées par la suite par le polyester. On recense actuellement 217 unités sortis des chantiers Silvant et Périsset dans les années 60 et 70.
Mousquetaire Club
Le Mousquetaire Club est la dernière version du Mousquetaire. Les lignes d’eau et le gréement sont les mêmes mais le pont est différent : il offre plus de volume à l’intérieur et les aménagements sont différents. Le Mousquetaire Club a vu le jour à partir de 1974. 800 exemplaires ont été fabriqués, la grande majorité par le chantier Stephan à Concarneau. Il n’a pas de roof et offre un volume habitable plus important que son aîné. Les carènes des deux types de Mousquetaire sont peu différentes. La silhouette du Mousquetaire Club rappelle celle du Muscadet dessiné par Philippe Harlé, mais ces deux bateaux présentent de grandes différences notamment en ce qui concerne la carène et le plan de voilure. Cf notre article sur le Mousquetaire.
Jouët 17 Foxtrot
S’initier à la mise à l’eau, au transport en remorque, au matage et au démâtage est un véritable plaisir avec ce bateau. L’entretien est facile et lorsqu’il faut changer des pièces d’accastillage, l’investissement est en général raisonnable. A l’intérieur, la cabine n’est pas très grande et vite remplie. Il faut donc être organisé. Car en cas de pluie, la retraite sera plus confortable. Dehors, le bon point, c’est la présence d’un immense coffre à l’arrière du bateau qui occupe quasiment toute la largeur du bateau. L’assiette en prend un coup, mais le matériel y trouve sa place. Un bémol : il n’y a pas de baille à mouillage. Un avantage : il est donné pour une capacité d’accueil de 5 personnes. 2 adultes et 3 enfants y trouveront leur place sans problème.
Maraudeur
Le Maraudeur est un dériveur lesté construit en série à partir d’août 1958 sur un plan de Jean-Jacques Herbulot. Voilier économique, il était vendu en 1965 au Bazar de l’Hôtel de Ville pour 5000 F, voiles comprises. Son foc sur enrouleur lui permettait d’être homologué en cinquième catégorie. Le Nouveau Cours des Glénans (éd.1979) en donnait la description suivante : « Le Maraudeur est un dériveur lesté, à coque en forme, en matière plastique, gréé en sloop. Il est ponté sur les 3/5e de sa longueur et possède un rouf abritant deux couchettes… C’est un bateau rapide, remontant bien au vent, insubmersible, son cockpit est auto videur… » Polyvalent, c’est aussi bien un bateau de camping côtier que de régates. En 50 ans, quelque 2500 Maraudeurs (surnommés « Marauds ») sont sortis des chantiers Naviking, Spair, Gallois, CNL et Jyplast. En 2009, la fabrication a été reprise par le chantier ACB (Atelier Composite de la Baie) à Saint-Pol-de-Léon.
Corsaire
Le Corsaire a été créé en 1954 par Jean-Jacques Herbulot pour le Centre Nautique des Glénans, sur l’Atlantique, ce qui le situe d’emblée comme croiseur côtier d’une très grande sécurité. Ses qualités, telles que vitesse, maniabilité et confort, en font un bateau attractif et cela depuis des décennies. Dans la cabine, où trois adultes (ou deux adultes et deux enfants) peuvent coucher confortablement, quatre personnes trouvent de bonnes places assises sur les couchettes ou dans un vaste cockpit étanche et auto videur. Ce cockpit de 1.80 m de long et les ponts dégagés offrent d’excellentes conditions pour la promenade et les bains de soleil. Des équipets et des coffres généreusement répartis, présentent un volume de rangement considérable. Le Corsaire se remorque facilement par toute voiture de moyenne cylindrée. Le Corsaire est un bateau sûr, inchavirable : le lest de 150 kg rappelle toujours le bateau, même dans les cas les plus critiques. Il est incoulable grâce à ses volumes de polystyrène. Mini Croiseur est sans conteste le spécialiste du Corsaire ! Nous sommes les seuls en France à pouvoir fournir des balcons avant et arrière, des cadènes de haubans en inox, des hublots bronze ouvrant, etc… Enfin que votre Corsaire soit armé pour la croisière ou la régate, nous maîtrisons parfaitement des plans de pont type que nous proposons en accastillage Viadana ou Harken. Nous commercialisons et livrons sur toute la France, des gréements complets en version économique, version croisière ou compétition (mât rétreint). Nous avons aussi le gréement complet pour le Corsaire JOG. Notre département voilerie est à même de vous fabriquer l’intégralité de votre jeu de voiles aux cotes HN, croisière ou compétition. Enfin, nous avons développé avec notre partenaire Sun Way, une remorque de mise à l’eau spéciale Corsaire qui vous donnera toute satisfaction.
Dehler 25 C
Voilier marin et bien conçu, le Dehler 25 C est un bateau qui n’offre pas le moindre compromis : il ne se navigue qu’en mode quillard. La taille du lest est en option. Monocoque performant comme tous les voiliers de la gamme Dehler, le chantier allemand basé à Meschede-Freienohl en Rhénanie du Nord, a d’ailleurs récolté les louanges du milieu lors de sa sortie en 1995 en s’adjugeant 12 mois plus tard le prix du bateau de l’année. Facile d’utilisation avec son foc autovirant, y compris pour les marins solitaires, on notera que la quille se démonte pour rendre le transport plus simple. Dans le vif du sujet, ses accointances avec les vents légers sont nets : vif et nerveux, il ne tarde pas à faire preuve de caractère. Conséquence : au près, la réduction de voilure s’impose dès qu’Éole faire rugir ses poumons. Le plan de pont est puissant, tout en rondeur et taillé pour les beaux jours avec un capot coulissant immense. Des coffres arrières gigantesques, un accastillage à la pointe comme toujours chez Dehler : vous profiterez rapidement des « largesses » de ce modèle. A l’intérieur, le cabinet de toilette se replie au repos et le dossier des banquettes du carré se relèvent pour élargir les couchettes. Paradoxalement, avec seulement 150 exemplaires écoulés en trois ans, le 25 C n’a pas connu le succès escompté. Raison de plus pour y jeter un œil de plus prêt !
First 24
En 1983, Yannick Noah vient de remporter Roland Garros et le chantier Bénéteau surfe sur le succès du First 25. Qualités nautiques, aménagements soignés. Rien à redire. Mais le bateau n’est pas transportable. Cette lacune sera corrigée avec le First 24 confié une nouvelle fois au groupe Finot. Une coque en U avec une flottaison suffisamment large pour obtenir une bonne stabilité, c’est ce qui caractérise ce nouveau voilier qui reprend notamment à son compte le système de quille relevable qui équipe déjà ses grands frères de l’époque. Véritable tour de force, le First 24 prendra néanmoins la route avec parcimonie, eu égard à son vénérable poids qui avoisine la tonne et demi à vide. C’est tout simplement l’un des plus grands croiseurs transportables du monde, le plus « grand des petits » comme il est décrit à sa sortie dans la presse. Parfois capricieux dans les vents légers, le monocoque s’approprie toutes les allures avec le même dynamisme. Surtout, la raideur à la toile exceptionnelle s’explique grâce à un lest très bas dû à la profondeur de la quille. Le cockpit bénéficie de la bonne largeur de l’arrière du bateau. Le coffre unique, sur bâbord, est situé sous l’un des bancs. Les hiloires en V inversé sont agréables pour s’y adosser mais elles ne permettent pas qu’on s’y assoie. L’accastillage est bon en règle générale. La cabine possède tous les atours d’un vrai bateau de croisière : beau carré, véritable cabine arrière (le seul à l’époque à en disposer), l’ensemble dans une largeur de 2,50 m qui force l’admiration.
Biloup 77
Successeur désigné du 765, le Biloup 77 voit le jour en 1988 dans le chantier nordiste de Wrighton. Il sera remplacé en 1995 par le 77 NV dont les architectes n’ont conservé que la coque d’origine du grand frère. Premier modèle de la marque de cette taille (7,50 m) à offrir une telle habitabilité tout en restant transportable, avec un faible tirant d’eau, un échouage très facile et la possibilité de changer de lieu de navigation, le Biloup 77 est simple et agréable à manoeuvrer en famille comme en équipage réduit. Son comportement dans le gros temps est en outre remarquable, ce qui en fait un vrai marin. Penaud dans les vents légers, le biquille maîtrise davantage son sujet avec un peu de souffle dans les voiles. Prendre un ou plusieurs ris passé force 4 peut s’avérer rédempteur, corrigeant le penchant naturel à la gîte. Pont dégagé à l’avant, cockpit confortable. Seul bémol du plan : les écoutes de génois se trouvent un peu loin du barreur. La cabine, elle, vaut le détour avec de multiples rangements : couchettes double à l’avant et à l’arrière ceinturent le carré décentré à tribord. En face, un véritable espace cuisine est mitoyen du cabinet de toilette installé au pied de la descente sur bâbord.
Samouraï MK2
Quillard bon marcheur de 1968 et fleuron des chantiers nautiques du Sud-Ouest, le Samouraï MK2 est un poids lourd du secteur. Ce monocoque filiforme au nez en forme de dauphin remonte très bien au vent et se montre raide à la toile. Idéal pour la croisière côtière en famille, le bateau possède également des performances épatantes. Sur 88 régates, la vitesse moyenne des Samouraïs MK2 est de 4.39 nœuds (8,13 km/h) selon une étude de la fédération française de voile. Voilà de quoi diversifier les programmes à bord. Le plan signé Michel Bigoin et Daniel Duvergie (le tandem gagnant du Pen Duick V de Tabarly) a subi de légères améliorations en 1977. Trois ans plus tard, sa production est arrêtée après avoir vu naître quelque 800 unités. Si les vents faibles ne sont pas contraires à ses principes, le Samouraï affiche sa nette préférence pour le médium et surtout au près, pardi ! Tirer des bords est un vrai plaisir. Les barreurs pourront rapidement en attester. Le plan de pont est ingénieux. Dégagé grâce à l’inclinaison en pente à l’avant, ce dernier est très praticable. Enfin, comme toujours chez Michel Bigoin, le cockpit se taille la part du lion. Très large et spacieux, l’équipage y prendra place sans faire du surplace. Direction la descente : l’intérieur comporte une véritable cabine à l’avant avec couchette double, le tout séparée du carré. Rangements nombreux. Cuisine sur bâbord et WC sur tribord. Deux couchettes simples viennent faire office de banquette.
B’ Jet
B’Jet pour Belouga « de luxe » ! C’est devant le succès du Belouga QR et une forte demande que Pierre Matonnat lance en 1978 le Belouga Jet dont la quille est rétractable à 100%. Ce monocoque, dessiné par George Auzepy-Brenneur, se contente de 37 cm d’eau pour flotter en charge, ce qui permet d’accéder à toutes les plages et d’échouer à plat. Voilier de croisière côtière familial, grand frère du Midget, le B’ fut construit dans le chantier girondin puis chez Moinard jusqu’en 1984, assurant sa notoriété à l’époque grâce à son mécanisme de relevage (parfois abîmé aujourd’hui sur les occasions) assez simple d’utilisation. Volume habitable généreux, grande largeur de flottaison. Le voilier, déjà classé dans la catégorie des « gros » de plus 7,30 m, a plus d’un atout dans son sac. Son transport routier nécessite malgré tout une remorque de 2000 kg de PTAC minimum. Une version club existe pour l’usage en plan d’eau intérieur. Elle possède un mat rétreint supérieur d’un mètre. Rapide quelque soit l’allure, vivant, doux à la barre et malgré une légère tendance à gîter, le B’Jet s’avère sécurisant. Vif dans les vents légers, le bateau est à son aise au-delà. Laisser un peu de quille au fur et à mesure que le vent forcit devrait permettre à l’équipage de tenir le navire. Le plan de pont permet des déplacements corrects du cockpit à l’avant. En cabine : cinq couchettes en deux cabines dont une couchette double dans le carré. Table rabattable sur puits de dérive. Cuisine avec réchaud et évier. Rangements. Table à cartes, coffres étanches sous toutes les couchettes et grande penderie.