Challenger Horizon
Le Challenger Horizon est un beau bébé : son étrave fine passe dans le clapot en douceur, sa carène généreuse avec un bau à la flottaison important, sa stabilité de forme remarquable, lui confèrent une habitabilité étonnante pour la taille du bateau. L’Horizon est un bateau de croisière familiale. Capable de performances sportives, le constructeur a voulu que la sécurité prime. L’insubmersibilité autorise l’économie de l’annexe (et ses révisons annuelles), ainsi qu’un gain de place appréciable. Le vaste carré luxueusement aménagé avec des banquettes anatomiques, permet de vivre confortablement à quatre. La cuisine fonctionnelle contribue aux agréments du bord. Le Challenger Horizon est un dériveur lesté, doté d’un saumon de fonte fixe et d’une quille pivotante. Le saumon permet de maintenir en permanence un plan antidérive et le centre de gravité reste bas, pour un tirant d’eau faible. Le transport s’effectue sans problème, le bateau reposant sur son saumon. L’échouage se fait de même sur une semelle stable très solide, protégeant la coque plastique. A vous les criques en eaux peu profondes et les mouillages forains ! Le Challenger Horizon est transportable sur route, tractable pour une voiture de cylindrée courante. Sa mise à l’eau se fait aisément sur plan incliné ou sur une plage.
Copain
C’est l’un des voiliers les plus rares sur le marché de l’occasion. Le Copain est un dériveur lesté ou quillard de 5,25 m construit dans les années 70 par la société Amel. C’est Henri Amel qui a signé les plans. Sa carrière s’est arrêtée brusquement lorsque le chantier qui le fabriquait a brûlé. Les moules de la série sont partis en fumée lors du sinistre. Une vingtaine d’exemplaires ont été écoulés. Petit frère du Pampero, le Copain rentre dans la catégorie fermée des constructions amateurs. Silhouette élégante, le bateau est moins long qu’il n’y paraît. Sur l’eau, il est aussi vif qu’un dériveur. Alerte toutes les allures, il faudra néanmoins réduire la voilure lorsque la gîte dépasse les 30 degrés sous peine de se faire quelques frayeurs. La petite cabine est lumineuse et confortable. Les équipets nombreux sont bien répartis à l’intérieur et le Copain autorise la petite croisière côtière. On emmènera à bord le matériel du parfait campeur pour compenser l’absence de coin cuisine.
Pacha
Le mot pacha d’origine turc vient du persan « padshah » qui désigne un officier de haut rang dans le système politique de l’Empire ottoman. Par dérivé, dans la marine, on appelle depuis lors familièrement le commandant d’une unité ou d’un bateau « le Pacha ». Pour Jean-Jacques Herbulot, le seul maître à bord, c’est le voilier ! C’est sans doute pour cette raison que le père du Corsaire baptisa en 1962 son nouveau plan de la sorte. Construit par les Ateliers Maritimes du Croisic dans les années 60, le Pacha est très certainement le premier modèle en stratifié de polyester et fibre de verre du célèbre architecte naval. Rare sur les plans d’eau, proche dans la silhouette de la Corvette mais entièrement en plastique, ce quillard de 6,20 m et 80 cm de tirant d’eau séduira les amateurs car c’est un bateau qui mouille peu, très marin et qui ne trahit pas. Un peu lourd dans les vents faibles, le Pacha se tient sans souci au-delà de force 4 et remonte plutôt bien. Le passage du clapot et le cap sont bons. La coque et le pont sont à l’origine ceux des Kotick et Super Kotick. L’accastillage devra souvent être renouvelé. L’intérieur des plus classiques ne déroge pas à la règle de l’époque : deux couchettes latérales avec une couchette double dans la pointe avant. Une table à cartes et un coin cuisine avec réchaud agrémente la cabine.
Muscadet
Elu « voilier du siècle » par le magazine Voiles et Voiliers, le Muscadet, malgré ses 40 ans révolus, reste un adversaire redouté en régate. Avec le Corsaire et le Vaurien, c’est la troisième étoile dans la constellation du voilier contre-plaqué français. Un mythe, une association de propriétaires dynamique. Construit jusqu’en 1979 par le chantier Aubin, le Muscadet de Philippe Harlé possède des lignes sans élégances et relativement peu performantes qui lui ont longtemps valu le surnom de « vilain petit canard ». Une « gueule » qui a fini par bâtir sa renommée et un caractère beaucoup plus téméraire que les autres bateaux de sa catégorie pour la haute mer. Coque en contre-plaqué à simple bouchain, pont flush deck, hublots dans le bordé, une carène au dessin révolutionnaire. Ce 6,50 m ne se contente pas de courir le long de la côte, il a permis à de nombreux navigateurs de traverser le Pacifique et l’Atlantique. Il a participé de nombreuses fois à la mini-transat. La vélocité sur l’eau du Muscadet a vite été reconnue : raide à la toile, aussi à l’aise au près qu’au débridé, le Muscadet a, en régate, souvent fait tourner en bourrique des bateaux bien plus grands. Stabilité de route, maniabilité et robustesse sont également à mettre au crédit du plan Harlé.
Bagheera
Voilà une petite merveille, très rare sur le marché de l’occasion français, qui inspirera plus tard son grand frère, le Surprise. Le Bagheera, ce n’est pas que la panthère noire du Livre de la jungle de Kipling ou même la voiture mythique du constructeur Matra. Non. C’est aussi une des toutes premières séries des chantiers Archambault. Cet ancien quillard conçu en 1971 possède une carène fine et élancée, proche du Bélouga. Le bateau est rapide, nerveux à la voile et capable de donner de grandes sensations à qui voudrait s’essayer aux plaisirs de la régate. Avec une largeur d’1,80 m pour 6 m de long, le Bagheera est transportable. Il possède quatre couchages.
Challenger Kid
Marin et rapide, Le Challenger Kid réunit une surface mouillée réduite et une voilure optimisée. Sa grand’ voile lattée à grand rond de chute trouve son efficacité dans les hauts. Ses deux safrans restent performants à la gîte limitée par les réserves d’insubmersibilité. Malin, le report en arrière du plan de voilure, le mât implanté dans le cockpit, le moteur logé dans le puits de dérive à évacuation dynamique, la quille rentrante à commande hydraulique, le foc bômé auto vireur sont autant d’ingéniosités qui facilitent les manœuvres. Tout est à portée de main. Insubmersible, le Challenger Kid est sécurisant et économique. Son insubmersibilité garantie par des pneumatiques gonflables extérieurs a été choisie pour préserver les volumes intérieurs et le gabarit routier tout en lui assurant une stabilité incomparable. Ils économisent le radeau de survie – PV 251/127 – et font fonction de défenses particulièrement opérationnelles. Facile à vivre, Outre les manoeuvres aisées, un grand nombre d’innovations offrent un confort de vie attractif. Une plage arrière escamotable vient s’ouvrir au niveau de l’eau pour une remontée à bord sans souci. Les bancs ergonomiques permettent une navigation reposante et les vastes coffres latéraux du cockpit peuvent contenir sacs à voiles, moteur, équipement de plongée… Côté intérieur, le Challenger Kid a favorisé l’option d’un espace vital important et convivial : hauteur sous barrot permise par un roof réhaussable, W.C. marin logé sous les couchettes, cuisine et table de carré escamotable, pas de cloison, juste un rideau pour s’isoler la nuit. Aimant les voyages, En Méditerranée, le Challenger Kid navigue d’un port à un mouillage forain, s’échoue à l’abri sur une plage. Sur les côtes atlantiques, il se joue, sans béquilles , des marées. A terre, on le hisse sur remorque avec facilité et on tracte ses 810 kg sans difficulté avec une voiture moyenne pour l’hiverner au sec.
Challenger Micro
Une carène simple, des rondeurs, une cassure dans l’étrave à hauteur de la ligne de flottaison et un arrière tout en finesse. Quand Jacques Gaubert dessine le Micro, l’architecte marseillais des Challengers esquisse-t-il le succès qui attend son dessin ? Voilà quatre décennies que le voilier arpente les eaux de France et de Navarre sans se soucier du temps qui passe. Infatigable transportable, le bateau est ce qui se fait de mieux en matière de sécurité. Et pour cause : il est insubmersible ! Pont sobre, accastillage complet. Le cale-pied aurait pu être installé plus haut. Quant aux passavants, ils gagneraient à être plus larges. Pour le reste, rien à redire. Le bateau n’a pas besoin de beaucoup d’air pour démarrer, même avec foc ou génois rentrés. Sa silhouette affutée lui permet d’obtenir de bons résultats en régate. Ses emménagements suffisent pour un couple avec deux enfants.
Aloa 17
C’est le moins connu des chantiers Aloa. Petit dériveur très maniable, apparenté aux Foxtrot et Jouët 17, l’Aloa 17 possède un faible tirant d’eau et une petite cabine qui autorise volontiers le cabotage. En revanche, au mouillage, il reste fragile. Mieux vaut lui faire passer l’hiver au port car l’unique taquet d’amarrage est bien mince contre bourrasques et marées. Avec du vent dans les voiles, il prend la moindre risée et possède un bon comportement par tous les temps. Excellent pour débuter ou prendre du plaisir même avec de l’expérience. Son faible tirant d’eau permet de naviguer au plus près des côtes et l’échouage est facile (avec ou sans béquille).
Figaro 6
Le Figaro Six est né du crayon de l’incontournable Jean-Jacques Herbulot. Ce prototype léger et élégant, voué tout entier comme son prédécesseur à la construction amateur (plusieurs centaines d’unités recensées à ce jour), délaisse la simplicité du Cinq pour prendre l’aspect d’un croiseur plus sophistiqué, aux lignes toujours contemporaines. Comme son petit frère, ce croiseur de 6,10 m est constructible en deux versions : flush deck ou à roof. Les premiers modèles ont par ailleurs deux mâts. Les plans s’achetaient à l’époque au siège du quotidien éponyme. Aujourd’hui, c’est Florence Herbulot, la fille de l’architecte, qui veille dessus. Plus grand, plus costaud, le Figaro Herbulot 6 affirme sa vocation de croiseur côtier. Sur l’eau, le voilier se distingue par sa légèreté, très plaisante dans les vents modestes mais pas vraiment pratique au près dans la brise. On ne peut pas tout avoir. Le lest en fonte, épais, facilite l’échouage. La cabine, un peu exigüe sur le Cinq paraît soudain beaucoup plus spacieuse : quatre couchettes de belle taille et une bonne hauteur sous barrot renforce cette impression. La cuvette du petit frère est remplacée par un vrai bloc cuisine, le puits de dérive permettant une évacuation simple pour l’évier.
Figaro 5
1970. Ce sont les grands débuts d’un amour brûlant. Entre un grand quotidien français et la voile. L’Aurore qui rejoindra le Figaro lance sa « Solitaire » avec l’appui de Jean-Michel Barrault. Cinq ans plus tard, comme pour mieux enfoncer le clou, le journal inaugure une nouvelle aventure, pour le construction amateur cette fois, avec le Figaro 5. Il demande à Jean-Jacques Herbulot d’en signer les plans (vendus à 2000 exemplaires en trois ans). Prédécesseur du Six, le Cinq est plus léger et n’impose pas un véhicule puissant pour le tracter. Il est idéal pour les sorties à la journée. Mâter ne nécessite pas d’être nombreux : une ou deux personnes suffiront amplement. 9000 Francs et quelques centaines d’heures d’ouvrage : c’était le tarif imbattable proposé à l’époque de sa sortie pour avoir son propre voilier. Trois fois moins cher que le reste de la concurrence ! La cabine, enfin, est petite, mais accueille tout de même deux couchettes ce qui autorisera les dépannages et autres imprévus !