Etap 22 i
L’Etap 22 est une référence dans la plaisance. Insubmersible, transportable grâce à sa quille rétractable et à son mât basculant, solidement construit, c’est une unité de bon aloi. Marin, il est peu véloce dans les petits airs. À partir de 1986, il est remplacé par l’Etap 22 i, très recherché et plus cher. L’insubmersibilité a un prix : le manque de rangements à bord. Car tous les coffres sont remplis de mousse. On regrette aussi la hauteur sous barrot d’1,60 m. Pour le reste, l’Etap 22i est un voilier léger mais raide à la toile et peu gîtard. Le système de dérive est simple et costaud. Les jumelles et la remorque cassante sont un régal pour le matage et la mise à l’eau. En cabine, c’est le grand luxe. De vraies toilettes, un coin cuisine joliment agencé et une table qui trouvera place aussi bien au centre du carré qu’au cœur du cockpit. Dehors, justement. Là encore, rien à redire. Plan de pont clair, retour cockpit des drisses, prise centrale sur chariot d’écoute (pour éviter de laisser traîner des kilomètres de cordages dans les pieds du barreur). Assurément, un standard !
Start 6
Construit en 1978 par les chantiers Mallard de La Rochelle sur plans Harlé, le Start 6 permet une navigation de moyenne croisière en toute sécurité. Après la fermeture du chantier Mallard, le Start 6 est fabriqué et commercialisé sous le nom de Bahia par le chantier Jeanneau (avec un mat plus haut de 22 cm). Joli et performant, le voilier est un modèle du genre. Signe particulier : son système de dérive. Afin de réaliser un couple de redressement efficace, le lest intérieur est situé dans l’aileron dépassant la coque et la dérive lourde (90 kg) est réalisée en fonte profilée. Cette dernière est relevable au moyen d’un tambour différentiel. En cas de choc sur le fond, elle se relève sans risque d’avaries dans le puits de dérive. On y vérifiera bien que les parois intérieures ne sont pas pourries. Le Start 6 est bien aménagé. On regrette la fixation des cadènes, la position des winches, trop reculés, et l’absence de système d’étarquage pour le foc. A l’intérieur, deux cabines indépendantes : un poste avant avec rideau et un carré de taille appréciable avec réchaud sur bâbord. Raide à la toile et rapide aux allures portantes, il remonte au vent avec une efficacité rare.
Kelt 6,20
C’est le premier. Celui qui a lancé en 1975 le chantier Kelt Marine basé à Vannes dans le Morbihan. Commercialisé jusqu’en 1984, le voilier s’est rapidement imposé à l’époque, fournissant des caractéristiques inégalées pour son gabarit. Si vers la fin de sa fabrication, le plan de pont a été revu et des béquilles ajoutées dans la version dériveur, il n’y a rien à redire sur le modèle en soi. Rapide dans les vents légers grâce à une belle surface de génois, le Kelt prend son envol dans la brise. Son goût prononcé pour la gîte demande cependant une réduction de voilure adaptée qui n’enlève rien à la qualité de navigation (passage du clapot excellent et glissades savoureuses au portant). Si le safran parfois ne suit pas, la circulation sur le pont est en revanche des plus aisées. Attention aux coffres pas toujours très étanches sur les premières unités. Rien à redire par contre sur leur grandeur et les aménagements prévus pour le moteur. En cabine, l’absence de cloison et la surélévation du pont offre un intérieur très spacieux comprenant notamment des WC sous la couchette double. Plus petit voilier homologué en 3ème catégorie en 2007 avec le First 210, vous l’aurez compris, le 6,20 est un succès. A prendre tel Kelt.
Bahia
Le Bahia (qui veut dire la « baie » en portugais) est un bateau ouvert sur le monde et à tous. L’avant de la quille est profilé en pente douce jusqu’au brion, permettant ainsi des sorties et une mise sur remorque très facile. A l’aise sur route, le Bahia est très confortable et rapide sur l’eau. Ses lignes tendues se jouent à merveille du clapot et avec ses 20 m2 de voilure sur gréement 7/8ème, il ne manque pas d’allure, faisant honneur à la réputation de Philippe Harlé, célèbre concepteur de bateaux véloces, raides à la toile et marins. Les grandes surfaces dégagées du pont et le cockpit dignes d’un bateau beaucoup plus grand laissent soupçonner un important volume intérieur. En fait, les aménagements du Bahia sont un modèle d’équilibre et de bonne exploitation de l’espace. Table de carré pivotante qui se transforme en table à cartes, meubles de cuisine, nombreux rangement, 4 grandes couchettes, tout est conçu pour le confort à bord. Le beau carré est très ouvert, ce qui est inhabituel pour un 6,20 m. A vous les plus belles baies du monde.
Jouët 600
1978. Jean Berret crée le Jouët 600 pour Yachting-France. Régatier reconnu, diplômé de l’Ecole Boulle et des Arts décoratifs, Jean a tout d’abord été très actif dans le monde des voiliers de régate IOR. On lui doit de nombreux toners réputés (Jarnac, Osophage Boogie, Berret de Paulette). Rapidement, suite à ces succès, les constructeurs français de voiliers de production font appel à lui. Il y aura le First 35 en 1979 pour les chantiers Bénéteau. Et le Jouët 600 un an plus tôt. Sa patte est déjà là. Elle se caractérise par un nouveau style de bateau. Le Jouët 600 est un vrai voilier de croisière raide à la toile, amusant, performant. Doté en plus d’une stabilité initiale exceptionnelle qui n’a d’égale que sa stabilité de route. Malgré ces atouts, c’est un échec commercial. 82 exemplaires sont fabriqués. Le Jouët 680 existe en 2 versions, dériveur ou quillard. Le pont, très aérodynamique, est légèrement bombé et occupe une position très avancée sur la plage avant. L’intérieur abrite quatre couchettes et une table centrale. Les grands apprécieront les deux couchettes cercueils sous le cockpit, d’une longueur plus qu’appréciable.
Sun Fast 20
A l’image de son tangon de spi asymétrique, rétractable d’une simple manœuvre commandée du cockpit, le Sun Fast 20 offre bien plus d’équipement et d’innovation que tous les autres voiliers de sa catégorie : génois auto-vireur, système de prise de ris permettant la manœuvre en quelques secondes, dérive escamotable en un tour de main. Le Sun Fast 20, construit par le chantier Jeanneau est idéal pour une navigation familiale mais également plus sportive. Son faible tirant d’eau (25 cm dérive relevée) vous permettra d’accoster au plus près de la plage. Son lest galette protègera la coque en cas d’échouage sur terrain inhospitalier. La plage avant assez réduite et sans baille à mouillage ne doit pas faire oublier la largesse du cockpit, très confortable. L’intérieur de la cabine est très lumineux, confortable, plein de rangements et facile d’entretien. La glacière igloo de série démontable et facilement transportable permet de préparer chez vous votre sortie en voilier.
Etap 20
C’est le plus petit modèle de l’histoire de la marque à l’oie dont le chantier est basé en Belgique. L’Etap 20, 5,20 m de longueur de flottaison, est avant tout un aventurier qui permet aux équipages de voguer de plans d’eau en plans d’eau grâce à sa facilité de transport. Sous le bateau, on vérifiera simplement l’état du puits de quille. Pour le reste, sur l’eau, le voilier est dynamique, facile à manier et sa raideur exemplaire en fait un routard hors pair dès que le vent augmente. Petit mais costaud donc. En haut, on apprécie le pont ultraplat, l’accastillage résistant et un cockpit volumineux. Enfin, la cabine possède, elle, une cuisine, une table amovible et quatre couchettes, le tout avec les aménagements et les rondeurs qui ont fait le succès de la gamme. Pour finir, c’est le slogan chez Etap : « Le plaisir insubmersible ». Le bateau est donc homologué comme tel.
Gib’Sea 20
Chez Gibert Marine, ce n’est pas le voilier le plus connu. 260 exemplaires ont été fabriqués dans les années 70. En navigation, le Gib’Sea 20 gîte assez rapidement mais se stabilise aussi vite. Légèrement incliné, il devient très facile à barrer. Ne pas trop tarder pour réduire la voilure quand le vent monte. On diminuera la surface de GV avant de toucher au génois pour éviter les départs au lof. Pour le reste, c’est un petit voilier robuste et sécurisant, bien construit. Son programme est plus promenade que régate. Avant achat, bien vérifier la présence d’éventuelles fissures autour des fixations du balcon. En revanche, rares sont les cas de délaminage ou de fuite sur ce type d’unités. La cabine accueille quatre personnes. La cuisine se trouve, une fois n’est pas coutume, sous la descente. Le plan de pont est des plus clairs. Hormis le roof encastré non coulissant, aucun obstacle à l’horizon de la plage avant ultraplate, si ce n’est la présence d’un hublot horizontal en son centre.
Pen Duick 600
Créé en 1975, il est le fruit de la rencontre entre Eric Tabarly et l’architecte naval Dominique Presles. Le but recherché était de faire un petit voilier pour naviguer en mer en toute sécurité. De ce postulat naîtra un petit croiseur de 6 m en aluminium, de faible stabilité initiale, marchant bien dans le petit temps et restant sûr quand les conditions deviennent plus musclées. D’un tirant d’eau raisonnable, ce Pen Duick a été fabriqué industriellement pour en limiter le prix et permettre au plus grand nombre de devenir propriétaire. En deux ans, le chantier Le Guen-Hemidy construira 350 unités. Le bateau a été conçu pour exploiter au meilleur tarif les possibilités offertes par la construction aluminium. Ces options ont un inconvénient, le voilier est un peu lourd, mais il est également généreusement lesté. Dans la brise il a un bon comportement, mais ses entrées d’eau fines et son maître couple reculé demande une attention particulière à la répartition des poids.
Sheriff
Le papa du Muscadet signe ici un voilier de promenade, idéal pour le pique-nique, la pêche côtière et la petite croisière. Gréé en 5/6, il dispose d’un vaste cockpit autovideur. Les hiloires assurent un bon confort, le bateau est plutôt docile, même si la barre est un peu lourde dans les virements de bord. Du côté des performances, le Sheriff ne fait pas la loi sur les plans d’eau. Mais il démarre au moindre souffle. Attention toutefois. Il a tendance à beaucoup dériver au près serré et il n’est pas très raide à la toile. Plus promeneur que régatier dans l’âme, le bateau, appelé Jouët 20 dans les dernières années de sa production, n’en reste pas moins un vieux loup de mer à qui « on ne la fait pas ». Les coffres du cockpit ont une capacité record. En contrepartie, la cabine est portée sur la moitié avant du bateau. Possibilité de rabattre la couchette sur la table pour faire dormir deux personnes dans le carré.