L’Alizé représente au sein de la gamme JEANNEAU un exemple de polyvalence rarement atteint. On a voulu créer un bateau stable, capable de supporter la mer et le vent aussi bien que des équipiers profanes, et le lest de 120 kg garantit la stabilité convenant au programme du bateau. Le cockpit est extrêmement vaste et peut accueillir facilement quatre à six personnes. On peut s’y installer pour le pique-nique, pour le bain de soleil, pour la pêche tandis qu’un accastillage poussé autorise la régate.
Lors du changement de statut de Seb Marine en Aloa Marine, le Prim’Vent devient l’Aloa 21. L’Aloa, c’est le nom d’un papillon des tropiques. A l’image des lépidoptères, le plan L’Hermenier (Charleston), sorti de son cocon en 1969, a connu un certain succès. 400 exemplaires fabriqués. Et surtout une silhouette bien à part. Le roof est haut, il est porté sur l’arrière, ce qui laisse place à une vaste plage doté d’un hublot horizontal à l’avant et à un petit cockpit à l’arrière. Effilée, la carène fend les eaux comme le papillon fend les airs, mais elle a besoin de vent pour faire preuve de vélocité. Plus petit que la version croisière (Aloa 23 ou Prim’Vent Sport) de 60 cm, l’Aloa 21 est très agréable à barrer, ne gîte pas trop, à condition de ne pas mettre trop de poids à l’arrière du bateau. Les moins : peu d’espace de rangements, des hiloires trop étroits, les toilettes dans la pointe avant (pas facile d’accès). La cabine contient quatre couchettes. Mais on préférera l’Aloa 23 pour un programme croisière.
Lors du changement de statuts de Seb Marine en Aloa Marine, le Prim’Vent devient l’Aloa 21, et la version croisière devient l’Aloa 23. La différence entre le 21 et le 23 est de 60 cm sur l’arrière. L’Aloa 23 reçoit un gouvernail suspendu et un tableau inversé ainsi que 80 kg en plus pour le lest. » La revue Bateaux résume bien la situation. Pour un programme de vie à bord, vous l’aurez compris, on choisira le numéro 23. Voilier du Sud de la France, on prévoira une capote sous des climats humides. Un WC marin se loge dans la pointe avant. La cuisine est cachée sous la descente. L’absence de hublot à l’avant du roof rend le carré un peu obscur. Excellent bateau sous-toilé et pas très échantillonné mais très marin, l’Aloa 23 constituera un premier choix idéal pour un navigateur en solitaire. Pendant le transport, la coque s’enfonce beaucoup mais elle retrouve rapidement sa forme initiale. Commercialisé 15000 francs en 1975 sans moteur, le voilier en vaut aujourd’hui entre 2000 et 4000 euros sur le marché de l’occasion. Raide, léger et solide, l’unité peut nécessiter quelques travaux. On vérifiera surtout l’état du gréement et les points de rouille au niveau des cadènes.
B’Jet pour Belouga « de luxe » ! C’est devant le succès du Belouga QR et une forte demande que Pierre Matonnat lance en 1978 le Belouga Jet dont la quille est rétractable à 100%. Ce monocoque, dessiné par George Auzepy-Brenneur, se contente de 37 cm d’eau pour flotter en charge, ce qui permet d’accéder à toutes les plages et d’échouer à plat. Voilier de croisière côtière familial, grand frère du Midget, le B’ fut construit dans le chantier girondin puis chez Moinard jusqu’en 1984, assurant sa notoriété à l’époque grâce à son mécanisme de relevage (parfois abîmé aujourd’hui sur les occasions) assez simple d’utilisation. Volume habitable généreux, grande largeur de flottaison. Le voilier, déjà classé dans la catégorie des « gros » de plus 7,30 m, a plus d’un atout dans son sac. Son transport routier nécessite malgré tout une remorque de 2000 kg de PTAC minimum. Une version club existe pour l’usage en plan d’eau intérieur. Elle possède un mat rétreint supérieur d’un mètre. Rapide quelque soit l’allure, vivant, doux à la barre et malgré une légère tendance à gîter, le B’Jet s’avère sécurisant. Vif dans les vents légers, le bateau est à son aise au-delà. Laisser un peu de quille au fur et à mesure que le vent forcit devrait permettre à l’équipage de tenir le navire. Le plan de pont permet des déplacements corrects du cockpit à l’avant. En cabine : cinq couchettes en deux cabines dont une couchette double dans le carré. Table rabattable sur puits de dérive. Cuisine avec réchaud et évier. Rangements. Table à cartes, coffres étanches sous toutes les couchettes et grande penderie.
Le Bahia (qui veut dire la « baie » en portugais) est un bateau ouvert sur le monde et à tous. L’avant de la quille est profilé en pente douce jusqu’au brion, permettant ainsi des sorties et une mise sur remorque très facile. A l’aise sur route, le Bahia est très confortable et rapide sur l’eau. Ses lignes tendues se jouent à merveille du clapot et avec ses 20 m2 de voilure sur gréement 7/8ème, il ne manque pas d’allure, faisant honneur à la réputation de Philippe Harlé, célèbre concepteur de bateaux véloces, raides à la toile et marins. Les grandes surfaces dégagées du pont et le cockpit dignes d’un bateau beaucoup plus grand laissent soupçonner un important volume intérieur. En fait, les aménagements du Bahia sont un modèle d’équilibre et de bonne exploitation de l’espace. Table de carré pivotante qui se transforme en table à cartes, meubles de cuisine, nombreux rangement, 4 grandes couchettes, tout est conçu pour le confort à bord. Le beau carré est très ouvert, ce qui est inhabituel pour un 6,20 m. A vous les plus belles baies du monde.
Successeur désigné du 765, le Biloup 77 voit le jour en 1988 dans le chantier nordiste de Wrighton. Il sera remplacé en 1995 par le 77 NV dont les architectes n’ont conservé que la coque d’origine du grand frère. Premier modèle de la marque de cette taille (7,50 m) à offrir une telle habitabilité tout en restant transportable, avec un faible tirant d’eau, un échouage très facile et la possibilité de changer de lieu de navigation, le Biloup 77 est simple et agréable à manoeuvrer en famille comme en équipage réduit. Son comportement dans le gros temps est en outre remarquable, ce qui en fait un vrai marin. Penaud dans les vents légers, le biquille maîtrise davantage son sujet avec un peu de souffle dans les voiles. Prendre un ou plusieurs ris passé force 4 peut s’avérer rédempteur, corrigeant le penchant naturel à la gîte. Pont dégagé à l’avant, cockpit confortable. Seul bémol du plan : les écoutes de génois se trouvent un peu loin du barreur. La cabine, elle, vaut le détour avec de multiples rangements : couchettes double à l’avant et à l’arrière ceinturent le carré décentré à tribord. En face, un véritable espace cuisine est mitoyen du cabinet de toilette installé au pied de la descente sur bâbord.
Dessiné en 1967 par Gilles Costantini, le « BINIOU » est un petit croiseur à simple bouchain d’une longueur de 7 mètres.
Il y eut deux versions de « BINIOU »
La première version a une coque en contreplaqué avec un roof en bois.
La deuxième version apparue en 1969 a une coque et un pont réalisés en polyester avec sandwich en balsa.
Ce modèle de bateau fut construit à plus d’une centaine d’exemplaires.
Le Blue Djinn en quelques mots . . .Dériveur intégral de 6,10 mètres, le Blue-Djinn se positionne comme un vrai croiseur pouvant recevoir une famille complète.
Ses 4 couchettes dotées de coffres de rangements sont organisées autour du puits de dérive équipé d’une astucieuse table rabattable permettant ainsi de déjeuner confortablement. Un bloc cuisine (en option) avec un réchaud et une réserve d’eau complétera l’équipement nécessaire à la croisière.
Entièrement escamotable, la dérive réduit le tirant d’eau à 25 cm permettant au Blue-Djinn d’accéder aux plages les plus reculées.
Spécialement conçu pour des navigations en équipage réduit, l’ensemble des manœuvres est ramené au cockpit. Le Blue-Djinn est équipé de série de Lazy jack et prise de ris automatique, et de la grand voile entièrement lattée. Le barreur manoeuvrera facilement le moteur hors-bord installé sur la chaise livrée avec le bateau.
La mise à l’eau et le mâtage du bateau se faisant très facilement, le Blue-Djinn saura facilement vous suivre lors de vos week-ends croisière !
Un poids lège de 950 kg handicape une mise à l’eau et une remontée sur remorque classique à moins de privilégier une remorque immergeable.
Attention comme tous les dériveurs intégraux, le Blue-Djinn demande plus de rappel qu’une quille lestée pivotante !
Commercialisé en construction amateur depuis cinquante ans, ce petit voilier dessiné par Jean-Jacques Herbulot est incontestablement une réussite extraordinaire. Sur le plan sportif, il fut le champion indiscutable des croiseurs légers de sa catégorie dont il remporta le titre en 1972 et de 1974 à 1979. En 1986, alors que tout un chacun pouvait penser ce plan un peu dépassé, il remporte les médailles d’or et d’argent aux Championnats de France ! Depuis, il continue à truster les places d’honneur. Il est même redevenu champion de France en 1989 à l’occasion du dernier Championnat des croiseurs… Sur le plan de la croisière, il y a longtemps que ses adeptes en ont apprécié la sécurité, la maniabilité sur l ‘eau comme sur la route et son habitabilité étonnante pour sa taille. La construction en bois moulé est envisageable à partir des plans, mais elle est maintenant réalisable et grandement facilitée en partant d’une coque en polyester, sans talent particulier de bricoleur. Trois cents à trois cent cinquante heures de travail suffisent alors pour terminer son bateau. Mieux même, depuis 1975, l’As Cap Corse et l’architecte ont autorisé le principe d’un pont en plastique d’une seule pièce dont l’adoption ramène le travail de construction à l’installation des intérieurs et à la pose de l’accastillage. Il modernise le dessin des superstructures et présente l’avantage d’augmenter le volume intérieur dans lequel l’implantation des aménagements se résume à quelques dizaines d’heures de travail. Petit outillage, petit budget ! Le Cap Corse peut enfin être acquis « barre en main » par ceux qui le désirent. Avec ses formes harmonieuses et efficaces, sa construction facilitée, son prix de revient sans concurrence, le Cap Corse sera toujours un bateau très recherché. Sa cote à l’occasion le prouve mieux qu’un long discours.